Ce pays a perdu l'un de ses plus grands marchés après avoir "soutenu" les États-Unis

Du troc
La réaction de la Russie
Restriction contractuelle
Quelles armes ?
Une aide indirecte à l'Ukraine
Des armes soviétiques dans les arsenaux d'Amérique latine
Violence et guerre des gangs en Équateur
Une guerre commerciale
1/5e des exports
Soi-disant à cause de nuisibles dans les cargaisons
L'Équateur a démenti
Une chronologie suspecte
Pénuries de bananes et hausse des prix
Un appel à l'Union européenne pour cesser aussi les importations
Pas d'impact particulier sur le marché des fleurs
Du troc

En janvier 2024, l'Équateur a annoncé qu'il échangerait de vieilles armes soviétiques contre de nouveaux armements avec les États-Unis, déclenchant un conflit qui a coûté au pays sud-américain l'un de ses plus grands marchés.

La réaction de la Russie

L'ambassadeur russe en Équateur, Vladimir Sprinchan, a immédiatement réagi en avertissant le pays que le Kremlin percevrait cet échange comme "une démarche inamicale".

Restriction contractuelle

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a expliqué aux médias d'État que les contrats relatifs aux armes interdisaient leur transfert vers un pays tiers.

"Des bouts de ferraille"

Pourtant, le président de l'Équateur, Daniel Noboa, a affirmé que l'Équateur avait vérifié qu'il n'envoyait aux États-Unis que des "bouts de ferraille" provenant des armes, dans une interview citée par El País. Cette distinction place le matériel dans une zone grise.

Quelles armes ?

L'Équateur n'a pas précisé de quelles armes provenait la "ferraille". Toutefois, un rapport de l'Institut international d'études stratégiques, repris par El País, affirme que Quito possède des lance-roquettes multiples BM-21 Grad, des hélicoptères Mi-8 et Mi-17, ainsi que des systèmes de défense aérienne portables Strela-2 et Igla.

Une aide indirecte à l'Ukraine

Selon Reuters, les États-Unis ont offert à l'Équateur l'équivalent de 200 millions de dollars d'armes neuves et ont déclaré qu'ils enverraient les "rebuts" à l'Ukraine pour l'aider dans la guerre.

Des armes soviétiques dans les arsenaux d'Amérique latine

La Maison-Blanche a encouragé les pays qui possèdent de vieilles armes de l'URSS à les renvoyer en Ukraine, car certaines proviennent de ce pays. Le matériel est largement répandu dans les arsenaux d'Amérique latine.

"Pas besoin d'échanger"

Les déclarations américaines n'ont fait qu'aggraver le conflit, l'ambassadeur russe en Équateur ayant affirmé dans des propos recueillis par Reuters que son pays n'avait pas besoin de conclure un tel accord.

Violence et guerre des gangs en Équateur

De nombreux Équatoriens pourraient affirmer le contraire, car ce pays d'Amérique du Sud est confronté à une guerre interne contre les gangs de trafiquants de stupéfiants, après des années de montée en flèche de la violence.

Une guerre commerciale

Cette querelle s'est transformée en guerre commerciale en février lorsque la Russie a restreint certaines importations de bananes et d'œillets équatoriens. Elle a également annoncé une augmentation des expéditions de bananes en provenance de l'Inde.

1/5e des exports

Les restrictions pourraient affecter profondément l'Équateur : selon le journal El País, Moscou représentait un cinquième de ses exportations de bananes l'année dernière.

Soi-disant à cause de nuisibles dans les cargaisons

Selon Reuters, la Russie a justifié ces restrictions en affirmant avoir détecté des parasites dans les produits de cinq grands exportateurs équatoriens de bananes et dans certaines exportations de fleurs.

L'Équateur a démenti

Selon Reuters, l'agence équatorienne de sécurité alimentaire a déclaré que seulement 0,3 % des expéditions de bananes vers la Russie contenaient des insectes et qu'ils ne présentaient pas de risque.

Une chronologie suspecte

Selon El País, la chronologie des importations de bananes indiennes montre que la Russie a conclu l'accord avant de détecter les prétendus parasites. Le journal indique que le premier lot est arrivé en janvier.

Pénuries de bananes et hausse des prix

Selon El País, la Russie a conclu cet accord afin d'éviter d'éventuelles pénuries et hausses de prix avant de réduire les importations de bananes équatoriennes. Pourtant, Bloomberg affirme qu'elles ont été importées malgré tout.

Un appel à l'Union européenne pour cesser aussi les importations

Moscou a également interrompu les importations d'œillets équatoriens avant la Saint-Valentin et a demandé à l'Union européenne, qui représente un marché beaucoup plus important pour ce produit sud-américain, de faire de même.

Pas d'impact particulier sur le marché des fleurs

Toutefois, selon les médias locaux, l'association équatorienne des exportateurs de fleurs a déclaré que les exportations ont augmenté avant la Saint-Valentin et qu'elles étaient supérieures de 10 % à celles de 2023.

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